Le procès de Jeanne d'Arc
Enfermée au château de Beaurevoir, Jeanne d'Arc essaie de s'échapper plusieurs fois, sans succès. Elle est vendue aux Anglais par les Bourguignons. Prisonnière quelques temps au Crotoy, elle est amenée et emprisonnée au château de Rouen où se tient la gouvernance anglaise. Prise de guerre, Jeanne d'Arc aurait pu être échangée contre une rançon. Pour les anglais, faire de cette paysanne une sorcière, c’est ternir la couronne de France ce qui est pour les anglais une bonne chose car en ces temps-ci, les anglais étaient en guerre contre les français.
Le procès de Jeanne d’Arc s’ouvre le 9 janvier 1431 devant une assemblée de religieux et de théologiens. Ainsi que l'évêque Pierre Cauchon qui préside le procès, on trouve Maître Jean d’Estinet nommé procureur général, Jean de la Fontaine, conseiller commissaire instructeur. Au total, environ cent vingt personnes ont participé à ce procès.
Le 21 février 1431, la séance était ouverte dans la chapelle royale du château de Rouen où Jeanne d'Arc devait comparaître. Sa prestation de serment posait problème à ses juges. Jeanne d'Arc affirma que les révélations qui lui venaient de ses visions ne sont réservées qu’à son roi et qu’elle ne pourra donc pas répondre aux questions qui les concernaient : « …Mais quant aux révélations qui me viennent de Dieu, je n’en ai onques rien dit ni révélé à personne, sinon à Charles mon roi… »
Le 24 mai 1431 au soir, Jeanne d'Arc avait été traînée jusqu'au cimetière de l'abbatiale de Saint-Ouen où il y avait un bûcher. Elle avait été menacée de torture et elle maintena jusqu’au bout cette restriction sur sa prestation de serment. Pendant plusieurs semaines, elle a été interrogée sur sa vie avant et après son départ de son village natal de Domrémy. Paysanne sans éducation ni savoirs, Jeanne d'Arc fait face comme elle le peut à ses jugements.
Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen, sur la place du Vieux-Marché, après un procès injuste. Elle est victime de ce que les Anglais voulaient à tout prix, la convaincre d'hérésie.
Les charges retenues contre Jeanne d'Arc :
- Port de vêtements d’homme, qui tombait sous le coup d’une interdiction canonique,
- Tentative de suicide qui n’était en fait qu’une tentative d’évasion lorsqu’elle se jeta du haut d’une tour du château de Beaulieu- en-Vermandois,
- Ses visions considérées comme une imposture et un signe de sorcellerie
- Refus de soumission à l’Église militante, et divers griefs mineurs
Nous pouvons voir sur le tableau ci-dessous une des nombreuses représentations de Jeanne d'Arc avant d'être brûlée sur le bûcher.
Jeanne au bûcher, Hermann Anton Stilke